Moriarty meets Mama Rosin

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Moriarty meets Mama Rosin

D’une première rencontre est née une collaboration de deux groupes passionnés par leurs créations respectives. Après avoir invité Mama Rosin sur des cartes blanches à plusieurs reprises (Festival du bout du monde en 2011, Festival Interceltique de Lorient en 2012), l’envie de pousser plus loin cette rencontre artistique s’est vite faite sentir.

Elle s’est donc poursuivie d’abord par la sortie du nouvel album de Mama Rosin, « Bye Bye Bayou » le 4 février 2013 sur Air Rytmo, le label de Moriarty, puis ils ont réalisé un enregistrement commun en février au Studio Pigalle de Paris à l’occasion de la tournée française de Mama Rosin; la suite logique d’une aventure humaine et musicale totale.

Moriarty meets Mama Rosin

Moriarty Meets Mama Rosin – ‘Calypso Triste’

Ce qu’en disent les MORIARTY

Do you remember la chanson cajun qui siffle l’air de trois boys running around the monde with their hearts in their pockets, toujours prêts à chanter pour conjurer les esprits des chiens errants ? On a joué une fois dans un festival près de Lausanne. Je crois qu’ils ne comprenaient pas trop nos histoires mais nous on était fous pour leur tenace foi dans la transe du banjo et du mélodéon en français comme en anglais.

On est restés soucieux les uns des autres et bientôt on a rejoué plusieurs fois ensemble. Nous avons acheté les disques de leur démesurées publications de « Moi J’connais », leur label exutoire de leur collectionnite mélomaniaque (des pierres précieuses lo-fi du sud de l’Italie, des calypsos bahamiens des années 50, des folksongs déchirantes d’une réincarnation sixties de Saint-François-entre autres).

Ils ont rencontré Jon Spencer qui a produit les joyaux ici pressés, pendant ce temps nous montions notre label Air Rytmo pour publier notre deuxième disque, « The Missing Room ». Nous avions dans la tête dès le début des envies de faire connaître en France des groupes rencontrés sur les routes des tournées et ailleurs. Cette collection de chansons franglaises de Mama Rosin était donc l’évidence pour notre première passion à propager.

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Ce qu’en disent les MAMA ROSIN

Avez-vous vu ces 5/6 (ça dépend des fois) originaux, sortis d’horizons aussi variés que les lumières kaléidoscopiques de nos souvenirs d’enfants ? Une communion, une réunion de gens autour d’un même micro, sur des scènes immenses, qui viennent balayer la grossièreté du genre humain d’un revers de main ? Un équilibre fragile, fort et fou (les 3 F). Les tiens, les entretiens, les maintiens dans une diplomatie de groupe comme on n’en voit que trop rarement. Ben, eux ce sont nos copains.

Qui ont en eux bien plus que le folk US des images noir et blanc de la Dépression, mais connaissent et baignent dans l’eau clair-azur de la musique Calypso ou boivent au comptoir de Junk Joint du Mississippi. Et quelque part, faut gratter un peu, ils ont le rock’n’roll, la soul transpirante, un peu de danger et d’humour. Leur musique en a fait nos frères et soeur. Une amitié musicale et humaine avec cette bande de marginaux. Un TGV entre Genève et Paris …

Ils sont bizarres et secrets, insaisissables et intrigants. Mais on commence à y voir clair. C’est pas des Parisiens, c’est pas vraiment des Français, c’est un groupe qui vient du monde entier, de partout, avec, chacun à eux, une lampe de chevet sur leur table de nuit pour éclairer leurs lectures du soir et leurs souvenirs du jour. Sortir Bye Bye Bayou avec eux c’est 2013 qui chante à nos oreilles.